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L’histoire de l’ISMIN

Nous tenons à remercier M. DHALLUIN et M. FIOCCHI qui nous ont aidé à réaliser cet article.

Un habitant de Gardanne se promenant avenue de Mimet pourrait trouver ça curieux de voir un bâtiment floqué « Mines Saint-Étienne ». Pourquoi est-ce que l’école, dont le siège est situé à plus de 230km, a une antenne ici ? Retour sur les origines du campus Georges Charpak Provence et de la formation ISMIN.

1982 – l’ISMEA nait

Tout débute en 1982, avec la création de l’ISMEA. La formation est déjà tournée vers l’électronique et la micro-Informatique (langages très bas niveau et assembleur). L’école est alors hébergée par l’ESIM (futur centrale Marseille), dans le 12ème arrondissement de la ville, et est sous l’égide de la chambre de commerce et d’industrie de Marseille Provence (CCI-MP), organisme chargé de représenter les intérêts des entreprises commerciales, des industries, et des services. Il n’y a qu’une quinzaine d’étudiants par promotion, qui ne sortent pas avec un diplôme d’ingénieur, mais avec l’équivalent d’un master. C’est de cette époque que datent les projets industriels : les étudiants réalisent une mission pour une entreprise pendant 6 mois, afin de compléter leur formation et pour financer l’école.

1995 – l’ingénieurie

Les premiers diplômes d’ingénieurs sont décernés en 1995, avec l’accréditation par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs). Celle-ci intègre le concours de l’ESIM, qui dépend également de la CCI-MP.

En 1999, le concours change, au profit de celui de Telecom-INT (futur Telecom Sud Paris). Les écrits sont communs, mais les étudiants doivent se déplacer dans toutes la France pour les oraux. Cela restera inchangé jusqu’en 2015, quand les oraux deviennent communs et sont concentrés à Paris.

2003 – Entrée de l’EMSE

Au début des années 2000, les chambres de commerce ont voulu se débarrasser de leurs pôles formations. Les écoles dépendant de ces chambres ont donc cherché du soutient du coté du ministère de l’éducation. Pour l’ISMEA, il y a eu une volonté de se rapprocher d’une école des mines. En effet, l’école était trop petite pour exister indépendamment sans la chambre de commerce, et l’ESIM n’avait pas la capacité d’abriter un second cursus. Les écoles des mines d’Alès et de Saint Etienne ont été étudiées. Finalement, c’est bien dans cette dernière que l’ISMEA a été intégrée. L’EMSE qui était alors spécialisée en procédés industriels et en mécanique, souhaitait diversifier sa formation.

Avec ce changement est venu la nécessité de se relocaliser. C’est alors que la ville de Gardanne s’est proposée pour accueillir le campus. Les mines de la ville venant de fermer, les autorités cherchaient un projet pour donner un nouveau souffle au bassin minier et à Gardanne. Le but est alors de créer la « Silicon Valley provençale ». Pour l’école, entre la présence de grands groupes d’électroniques dans les environs (ST microélectroniques, Gemalto (Thalès), et ATMEL) et le terrain qui lui est vendu pour un euro symbolique, l’offre est irrésistible. La seule condition est de restaurer le château Lorin. En 2003, les travaux pour le campus George Charpak Provence débutent. Pour des raisons budgétaires, et à cause d’un changement de priorité, ils ne seront jamais achevés tels

que visible sur la maquette présentée à l’accueil du campus. Ils dureront 5 ans, et en 2008, l’école ouvre. Pour marquer cela, le nom de la formation change au profit de ISMIN. En parallèle, le nombre d’étudiants augmente à une cinquantaine de personnes par promotion.

Depuis, la taille des promos a continué d’augmenter jusqu’à une centaine d’étudiants par promotion. Entre 1982 et 2022, plus de 1400 étudiants sont sortis de l’école.

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