Interview, Non classé

Le PI ou un autre Pays ?

Au mois de mai, les étudiants ont dû faire un choix important : rédiger ou non une lettre de motivation. Ceux dont la candidature sera acceptée pourront effectuer le second semestre de leur deuxième année sous forme de stage à l’étranger. En général, le tiers de la promotion part en stage tandis que les deux tiers restent. Que font ceux qui restent?

Chaque année, des entreprises proposent des projets à l’école, qui sont étudiés puis acceptés ou refusés d’être confiés aux étudiants: ce sont les Projets Industriels ou PI. Le Projet Industriel se décompose en deux phases. La première (premier semestre) est la phase d’avant-projet: il s’agit de faire tout ce qui ne nécessite pas de matériel ou de rentrer dans un code informatique trop détaillé. La deuxième (deuxième semestre) consiste à faire le reste: c’est la partie dédiée à la réalisation concrète du produit. Cette dernière étape est réalisée par les étudiants restant sur le campus tandis que la première est faite par tous les élèves.

En quoi consiste le PI

Le PI consiste en un projet, en général non rémunéré, fait par les élèves sur deux semestres. Il s’agit d’après M. FIOCCHI du fil rouge de la deuxième année. Les équipes sont en général constituées de 5 personnes, et sont constituées par affinité tout en respectant le critère de diversité des profils : les élèves ayant des résultats scolaires similaires (GPA proches) ne peuvent pas être dans la même équipe. Les PI se réaliseront toujours dans les locaux de l’école et seront inscrits dans l’emploi du temps de 8h30 à 16h30. C’est une fois que les équipes sont constituées qu’elles choisissent leur projet. Les représentants de promotion doivent chaque année fournir une liste d’équipes à M. FIOCCHI. Une fois la liste validée, les équipes doivent se répartir les PI sachant qu’il y en a autant proposés que d’équipes. L’année dernière, les représentants de promotion ont demandé à toutes les équipes de classer leurs voeux. Ils ont ensuite affecté les PI en maximisant la satisfaction globale.

Nous avons voulu en savoir plus, c’est pourquoi nous avons demandé son avis à Adrien Komaroff, en 2ème année.

Selon Adrien, il faut viser simple car l’objectif est la satisfaction du client: certains projets sont déjà suffisamment difficiles, comme par exemple la fabrication d’un T-shirt faisant des électrocardiogrammes, qu’il pense être l’un des projets les plus difficiles de cette session de projets industriels.

Ayant terminé son PI, il rédige maintenant un manuel pour le futur utilisateur du produit développé et prépare sa soutenance.

PI ou stage?

Selon lui, le PI a surtout développé ses compétences en management et en gestion de projet en plus d’avoir renforcé sa capacité à travailler en équipe. En effet, les étudiants sont généralement par équipe de 3 (5 initialement, mais 2 sont partis à l’international) et doivent régulièrement interagir avec le client, chose qu’ils ne feraient pas, ou très peu s’ils étaient partis en stage. C’est selon lui en ce sens que le projet est professionnalisant. En revanche, les compétences techniques développées varient d’un sujet à l’autre et dépendent de la personnalité de l’étudiant.

Cependant, le stage à l’international est aussi très formateur. En effet, L’ancien président d’AREM n’a reçu que des retours positifs. Un point que les étudiants aiment beaucoup est la possibilité de découvrir le monde, mais il y en a un autre qui distingue le PI du stage: le stage permet de grandement développer ses compétences techniques. Selon Adrien, il s’agit donc de choisir entre développer ses compétences managériales et de gestion de projet ainsi que sa capacité à travailler en équipe, et développer ses compétences techniques tout en explorant le monde. Concrètement, le stagiaire devra généralement réaliser uniquement, mais beaucoup, des missions techniques tandis que l’étudiant en PI devra réaliser un projet de A à Z.

Un inconvénient soulevé par l’étudiant de deuxième année est que, de par l’obligation de réaliser un semestre à l’étranger dans le cadre du cursus ISMIN, il lui sera nécessaire de traverser les frontières pour cette durée au cours de sa troisième année. Voulant faire son stage de fin d’études en France, il a du par conséquent s’inscrire pour partir étudier dans une université à l’étranger l’an prochain. Nous lui souhaitons une bonne continuation dans ses études en Suède.

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